Evidemment, elle a fait appel. Son fils lui a dit "Maman, maintenant, tu n'as plus rien à perdre : tu dois faire appel ! On a perdu une bataille mais pas la guerre".

Elle ne peut pas oublier ce qui a été dit et écrit. Même si c'était au coeur d'une procédure, elle ne peut pas accepter que tous les moyens soient bons.

Le Père de son fils a usé de tout, il l'a accusée de mensonge, de préméditation, de falsification de papiers et de dates. Il a traîné la parole de ses parents dans la boue. Il a construit sa défense comme un réquisitoire de Procureur.

Elle ne peut pas pardonner.

Elle ne peut pas pardonner ce que cet homme a fait par orgueil, par suffisance, pour gagner à tout prix.

Elle ne peut pas pardonner que cet homme ait réduit à néant la parole et les souhaits de son fils. Son fils qui disait à la JAF du Tribunal d'Appel, après 3 mois de vie avec son père : "J'aime bien mon papa, mais je ne le vois pas beaucoup car il rentre tard le soir, et ma belle-mère ne s'occupe pas de moi ; je veux aller vivre chez ma maman, comme avant". Il répétait ce qu'il avait toujours dit. Après cette audition, le Père de son fils continuait à l'attaquer, elle : "manipulation de l'enfant".

Cet homme a voulu gagner à tout prix ; il n'a pas écouté son fils, qui voulait aller vivre chez sa mère, dont le déménagement n'allait pas changer le rythme des visites (son fils le voyait tous les 15 jours ; cela aurait été identique, même au-delà des kilomètres), il s'est servi de ce prétexte pour mener une bataille contre elle, n'ayant toujours pas admis sa désertion des années auparavant. Cet homme a usé de tous les moyens, même des plus bas, surtout des plus bas.

Elle peut pardonner la souffrance qu'il lui a infligée. Elle ne peut pas pardonner celle qu'il a imposée à son fils et ces mots irrespectueux qu'il a écrits contre ses parents. Il a bafoué ceux qu'elle aime.

Elle garde en mémoire les conclusions de l'avocate de Monsieur, qui la vilipendait avec hargne, la plaçant au banc des accusés, faisant d'elle non pas une suspecte mais une coupable. Coupable de suivre son mari pour des raisons professionnelles, coupable de couper un père et son fils (même s'ils se voient toujours avant et après tous les 15 jours), coupable d'être disponible pour ses enfants, coupable de déménager, coupable de trahison, coupable, coupable, coupable,......!

Elle est ressortie de là, et s'est effondrée dans les bras de son père, petite enfant qui avait besoin d'être protégée. Elle est ressortie de là, traversée de saccades, sans plus savoir où, ni comment, ni pourquoi. Elle voulait juste oublier toutes ces accusations, ces procédures, ces argumentaires.

Quand elle est sortie, elle voulait juste oublier. Mais elle n'oubliera pas. Certaines choses s'écrivent en vous, au plus profond.

Elle sait à présent le mal dont il est capable.

Une procédure qui laisse des séquelles

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